HIVER PRINTEMPS 2025
Présentée au Solomon R. Guggenheim Museum de New York, la collection Alaïa Winter Spring 2025 marque un échange créatif unique et un moment historique pour la Maison.
Le choix de présenter cette collection à New York reflète le lien profond entre Alaïa et cette ville qui a joué un rôle significatif dans l’histoire de la marque et la conception de cette collection. Pour Pieter Mulier, ce choix repose également sur deux autres raisons : l’opportunité et l’obsession. L’opportunité de présenter un défilé au Solomon R. Guggenheim Museum ; et son obsession pour l’idée de la beauté américaine qui, selon lui, relève de la simplicité, la modernité, et donc la pureté.
La relation d’Alaïa avec New York s’étend sur 40 ans. C’était « une deuxième maison » pour Azzedine Alaïa, une ville où ses créations étaient accueillies et appréciées, et où il a ouvert sa première boutique dans les années 1980. Son premier défilé à New-York a eu lieu en 1982, et en 2000, ses vêtements y ont été mis en dialogue avec les œuvres d’Andy Warhol — un échange sans précédent entre l’art et la mode. C’est également une ville où Pieter Mulier a vécu et travaillé pendant trois ans. « Cela a contribué à la construction de ce que je suis. », dit-il.
Aujourd’hui, Alaïa continue de célébrer ce lien en présentant la collection Winter Spring 2025 au Solomon R. Guggenheim Museum. C’est la première fois qu’une collection de mode est montrée dans la rotonde de ce musée emblématique. La collection, elle-même, a été d’ailleurs façonnée par cette idée de présentation dans un musée d’art en Amérique. Elle évoque quelque chose du sportswear américain, avec un esprit d’aisance et de confort. Une certaine pureté. Une idée de la liberté. La liberté du corps et des esprits.
Les formes géométriques animent la silhouette : cercles, carrés, spirales de tissu enveloppant le corps, en cachemire double face, tricot fin, popeline sculptée et taffetas de soie. Pas de fermetures éclair, pas de boutons, non plus — juste l’essence d’une simplicité dynamique. Certaines pièces semblent suspendues, maintenues en place par des structures internes imperceptibles. Comme des tours de magie.
Les vêtements sont comme des études couture d’un vernaculaire américain du vêtement, avec des denims, des t-shirts, des pièces sportives. Aux côtés des études de la Maison, Alaïa a invité des étudiants de trois écoles de mode américaines à assister au défilé.
« Cette collection est une manière d’honorer la tradition, en la plaçant à côté de la modernité. C’est la célébration d’une idéologie américaine du vêtement, et à travers cela, d’un certain esprit capable d’unir New York et Paris — le corps en mouvement, libéré. Comme l’a toujours été Alaïa. » — Pieter Mulier