ALAÏA WINTER SPRING 2026
“Alaïa est une Maison de simplicité et de pureté – d’intimité et de beauté radicale.
Aujourd’hui, la continuité est un geste radical. Cette collection est une évolution de la précédente, elle-même construite par rapport à celle d’avant. À l’image de la méthodologie d’Azzedine Alaïa, de l’intemporelle, chaque collection vient s’ajouter à une œuvre, à notre philosophie d’Alaïa.
Cette collection est réduite, sculpturale. Précise. Et pourtant, elle porte une forme d’extrême, dans les couleurs intenses, les formes affirmées. Sans compromis.
Tout est coton, python, cuir, soie. Des extrêmes de luxe et de simplicité, sans entre deux.
Il y a comme un esprit d’uniforme – inspiré par celui d’Azzedine, sa fonction et son pragmatisme. Des vêtements comme des machines à vivre, des habits de travail retravaillés.
Il y a de l’invention à travers l’artisanat. Peut-on tricoter des perles ? Des plumes et des perles imaginaires, en macramé, bougent et flottent autour du corps.
Je suis fasciné par l’idée de tension, qui fait sens aujourd’hui. Une tension entre les genres, entre l’excès et la retenue, entre couvrir et révéler, entre notre histoire et notre futur, entre les forces culturelles. Il y a une tension dans la performance du défilé, chaque silhouette semblant prise entre son image filmée et son reflet.
Et il y a aussi une tension littérale, une torsion, dans les vêtements. Ils se dessinent autour du corps, suspendus à des points inattendus pour redéfinir une silhouette, épurée et ergonomique. La sculpture épouse la peau – il y a toujours ce sentiment du corps de la femme, en mouvement, vivant.
D’autres pièces, au contraire, sont ouvertes, libres, fendues pour révéler le corps, ou des fragments de robes posés contre la peau. Le mouvement semble fracturer les pièces – des chorégraphies de franges créent des silhouettes qui se brisent et se recomposent.
Des vêtements qui pleurent ”
Pieter Mulier